Abstract

Cet article propose une réflexion sur les usages des savoirs par Breton pour l’auto-constitution du sujet. « Nageur entre les mots » selon l’expression de Michel Foucault, il utilise de manière subjective et parcellaire plusieurs corpus (psychanalyse, psychiatrie, marxisme, spiritualités extra-occidentales) pour refonder un moi heurté par l’absence de signification du monde. L’article étudie l’horizon romantique de ce refus d’une science objective et rationnelle, pour y préférer l’expérience subjective comme ordre de vérité du monde, au travers du détournement de processus scientifiques. Cette dimension prendra toute son ampleur dans les textes autobiographiques de Breton, qui revitalisent le moi à la recherche d’une hypothétique fusion entre le magma de l’inconscient et le signe objectif : le texte et le monde, enfin, se confondent.

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