Abstract

À la fin du Moyen Âge, sous l’impulsion de la querelle des femmes, les traités de défense féminins et les compilations de femmes illustres se multiplient et érigent les travaux d’aiguille en activité exemplaire, représentée par Pénélope, Pallas Athéna, Arachné, Lucrèce, les reines de Castille… L’ingéniosité que demande cet art et surtout la vertu de chasteté qu’il représente permettent de répondre aux discours misogynes qui font de la quenouille et du fuseau un symbole d’infériorité féminine. Si la minutie de la pratique filaire devient un argument rhétorique pour les « champions des dames », la broderie et ses dérivés restent néanmoins une activité prescrite avant tout pour les femmes, notamment pour les dames de la noblesse, qui les restreint à l’espace domestique. Nous nous intéresserons à l’ambivalence des travaux d’aiguille dans la rhétorique de la querelle des femmes et des conseils pratiques donnés par les traités d’éducation rédigés aux xve et xvie siècles.

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