Abstract
RésuméDans ce travail, je considère le bestiaire que met en scène l'œuvre d'Inger Christensen et ce, afin de circonscrire la vision de l'animal – ou de l'animalité – qu’elle propose. À travers l'histoire, l'animal a souvent, voire toujours été défini par son « défaut » vis‐à‐vis de l'être humain : il manque quelque chose à l'animal, que cette chose soit l'âme, la raison, le langage… L'animal est « weltarm », « pauvre en monde », signale par exemple Martin Heidegger. C'est peut‐être vrai, dans le sens où l'être humain est seul à mettre en mots un « monde ». L'animal diffère donc de l'être humain. C'est l'être humain qui le dit, étant donné que les animaux, par définition, ne se penchent pas sur le sujet. Pourquoi cette différence constituerait‐elle chez eux un « défaut » ou une « pauvreté » ? Voilà une question importante chez Inger Christensen.
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