Abstract

À partir du cas mexicain, cet article interroge les luttes définitionnelles et professionnelles qui se jouent entre pouvoir judiciaire et ONG issues de la société civile autour de la mise en œuvre des dispositifs institutionnels anticorruption. Depuis la transition démocratique mexicaine, la société civile s’est livrée à un triple travail de dénonciation, de lobbying et d’insertion dans les institutions étatiques lors de croisades morales successives (fraudes électorales, devoir de transparence, etc.). Pourtant, malgré un contexte national et international favorable et une participation active au design du Système national anticorruption, les acteurs de la société civile ont été, en partie, marginalisés au profit du pouvoir judiciaire. Aujourd’hui, à travers les luttes morales derrière ces enjeux professionnels, ce sont bien des perceptions différenciées de ce que signifie « lutter contre la corruption » qui contribuent autant à instaurer une méfiance réciproque entre société civile et pouvoir judiciaire qu’elles contraignent le travail réalisé au sein des institutions.

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