To evaluate the use of psychotropic medication by family caregivers of elderly patients with and without dementia. This prospective observational study was conducted in the geriatric department of the University Hospital of Strasbourg over a period of six months. Two groups were formed: one comprising elderly patients without dementia and the other elderly patients with dementia. Semi-structured interviews were conducted with 10 caregivers of patients with dementia. One hundred and eighty-four “elderly patient-informal caregiver” dyads were included. Forty-three caregivers (24.3%) reported using psychotropic medication. Consumption was significantly higher among caregivers of patients with dementia (30.7% vs. 18.2%; P < 0.05), especially anxiolytics (21.6% vs. 10.2%; P < 0.025). The use of psychotropic drugs was not correlated with the family relationship (child or spouse) ( P = 0.49), the degree of severity of the dementia ( P = 0.90), the length of time the dementia had been present ( P = 0.90), or the additional number of non-relative caregivers ( P = 0.50). However, women were more likely to use psychotropic medication than men ( P < 0.05). Given the increase in the number of people with dementia being cared for at home, society needs to implement specific interventions to prevent the burden that informal caregivers may feel, which, in our study, translates into increased consumption of psychotropic medication. Évaluer la prise de psychotropes des aidants familiaux de patients âgés atteints ou non de démence. Cette étude observationnelle prospective a été conduite au sein du pôle de gériatrie des hôpitaux universitaire de Strasbourg pendant une période de six mois. Deux groupes ont été constitués : l’un qui comprenait des patients âgés sans démence et l’autre avec démence. Des entretiens semi-directifs ont été menés auprès de 10 aidants de patients avec démence. Cent quatre-vingt-quatre couples « patient âgé – aidant familial » ont été inclus. Quarante-trois aidants (24,3 %) ont pris des psychotropes. Cette consommation a été significativement plus importante parmi les aidants des patients avec démence (30,7 % vs 18,2 % ; p < 0,05), notamment pour les anxiolytiques (21,6 % vs 10,2 % ; p < 0,025). La consommation des psychotropes n’a pas été corrélée avec un lien de parenté (enfant ou conjoint) ( p = 0,49), avec la sévérité ( p = 0,90) ou l’ancienneté de la démence ( p = 0,90) ni avec le nombre d’aides extérieures supplémentaires ( p = 0,50). Les femmes ont toutefois consommé plus de psychotropes que les hommes ( p < 0,05). Compte tenu de l’augmentation du nombre de personnes atteintes de démence et prises en charge à domicile, notre société doit mettre en place des interventions spécifiques pour prévenir le fardeau que peuvent ressentir les aidants familiaux et qui se traduit dans notre étude par une consommation accrue de médicaments psychotropes.