We discuss the seismic cycle in the Himalayas and its relation to mountain building on the basis of geodetic, seismological and geological data collected in the Himalaya of Nepal. On average over several seismic cycles, localized slip on a major thrust fault, the Main Himalayan Thrust fault, MHT, accommodates the ∼21 mm·yr−1 convergence rate between southern Tibet and India. The geodetic data show that the MHT is presently locked from the sub-Himalayas to beneath the front of the high range where it roots into a sub-horizontal ductile shear zone under southern Tibet. Aseismic slip during the interseismic period induces stress accumulation at the southern edge of this shear zone triggering intense microseismic activity and elastic straining of the upper crust at the front of the high range. This deformation is released, on the long term, by major earthquakes on the MHT. Such an event is the Mw 8.4-1934-earthquake that ruptured a 250–300-km long segment. The major seismic events along the Himalayas since the 19th century have released more than 70% of the crustal strain accumulated over that period, suggesting that, if any, aseismic slip on the MHT cannot account for more than 30% of the total slip. Nous décrivons le cycle sismique en Himalaya en relation avec l'édification de la chaı̂ne. Le modèle proposé est fondé sur les études menées dans l'Himalaya du Népal, où un accident majeur, le Main Himalayan Thrust (MHT), accommode l'essentiel des quelque 21 mm annuels de raccourcissement entre l'Inde et le Sud-Tibet. Les données géodésiques montrent que cet accident est actuellement bloqué et s'enracine dans une zone de cisaillement ductile sub-horizontale située sous le Sud-Tibet. Au front de la Haute Chaı̂ne, une forte microsismicité et une zone de soulèvement résulte de l'accumulation de contraintes à l'extrémité de cette zone de fluage asismique. La microsismicité absorbe une fraction négligeable des déformations observées. Ces déformations sont donc élastiques et finissent par être entièrement transférées sur le MHT lors des séismes himalayens majeurs, tel que celui de magnitude Mw 8,4 qui s'est produit au Népal en 1934, rompant un segment de l'arc de 250 à 300 km de longueur. En considérant l'arc himalayen dans son ensemble, le moment libéré par les séismes himalayens majeurs depuis le XIXe siècle représente plus de 70 % du glissement sur le MHT, ce qui laisse la possibilité d'un éventuel glissement asismique, en phase post- ou pré-sismique.