In October 1989, the General Assembly of the World Psychiatric Association (WPA) accepted the Soviet psychiatric association back conditionally, after having been forced to leave the organization six years earlier because of systematic abuse of psychiatry for political purposes. Three weeks later, the Berlin Wall came tumbling down, and in 1991, the Soviet Union itself ceased to exist. However, over the past years, an increasing number of reports on the internment of political activists in former Soviet republics made people realize that 25 years after the decision of the WPA, political abuse of psychiatry still has not been eradicated. Using psychiatry as a means of repression has been a particular favorite of totalitarian regimes with a communist State ideology. Cases have been reported from other countries as well, including Western democratic societies, yet nowhere else has it been developed into a systematic method of repression. While probably the overwhelming majority of Soviet psychiatrists were unaware that they had become part of a perfidious system to treat dissenters as psychiatrically ill on the orders of the Party and the KGB, there is also ample evidence that the core group of architects of the system knew very well what they were doing. When the USSR disintegrated, the practice of using psychiatry against political opponents virtually ceased to exist. What came in its place, however, was a very disturbing collection of other forms of abuses, including human rights abuses due to lack of resources, outdated methods of treatment, lack of understanding of human individual rights and a growing lack of tolerance in society. Starting this century, the number of individual cases of political abuse of psychiatry has increased, in particular, over the past few years in Russia, Belarus and Kazakhstan. The issue of Soviet political abuse of psychiatry had a lasting impact on world psychiatry. It triggered the discussions on medical ethics and the professional responsibilities of physicians (including psychiatrists), resulting in both national and international declarations and ethical codes that address the interface between human rights, professional responsibilities of physicians and medical ethics. En octobre 1989, l’Assemblée générale de l’Association mondiale de psychiatrie (WPA) acceptait le retour conditionnel de l’Association psychiatrique soviétique, après avoir été forcée de quitter l’organisation six ans plus tôt pour abus systématique de la psychiatrie à des fins politiques. Trois semaines plus tard, le mur de Berlin s’écroulait, et en 1991, l’Union soviétique elle-même cessait d’exister. Cependant, au cours des dernières années, un nombre croissant de rapports sur l’internement de militants politiques dans les anciennes républiques soviétiques faisait prendre conscience que, 25 ans après la décision de la WPA, l’utilisation de la psychiatrie à des fins politiques était loin d’être éradiquée. Cette utilisation de la psychiatrie comme moyen de répression a été particulièrement appréciée des régimes totalitaires d’obédience communiste. Des cas ont aussi été signalés dans d’autres pays, y compris dans les sociétés démocratiques occidentales, mais nulle part ailleurs n’ont été développés comme méthode systématique de répression. Bien que sans doute l’écrasante majorité des psychiatres soviétiques ne savaient pas qu’ils étaient devenus partie d’un système pervers pour traiter les dissidents comme malades mentaux sur les ordres du Parti et du KGB, de nombreuses preuves montrent que les architectes du système savaient très bien ce qu’ils faisaient. Lorsque l’URSS s’est désintégrée, l’utilisation de la psychiatrie contre les opposants politiques a pratiquement cessé d’exister. À sa place, cependant, une série troublante d’autres formes d’abus, des violations des droits de l’homme dues au manque de ressources, des méthodes dépassées de traitement, un manque de compréhension des droits humains individuels et une baisse croissante de tolérance dans la société. Depuis quelques années, le nombre de cas individuels de maltraitance politique en psychiatrie a augmenté, en particulier en Russie, en Biélorussie et au Kazakhstan. La question de la maltraitance politique de la psychiatrie soviétique a eu un impact durable sur la psychiatrie mondiale. Il a déclenché des discussions sur l’éthique médicale et les responsabilités professionnelles des médecins (y compris les psychiatres). Il en a résulté des déclarations à la fois nationales et internationales et des Codes d’éthique pour définir l’interface entre les droits, les responsabilités professionnelles des médecins et l’éthique médicale.