Kosovo and East Timor have often been jointly considered for their common experience of new ‘international protectorate’. These two territories were ‘liberated’ in 1999 by multilateral ‘interventions’ and thereafter ruled by United Nations transitional administrations. This feature is at the core of nearly all comparative exercises about the two territories to this day. However, another less obvious set of resemblances calls for renewed attention: it was indicated by the post-liberation resilience of indigenous institutions that had emerged during the 20 to 25 years of resistance. From this initial observation, I spent months in the field between 2000 and 2003 and uncovered a wider array of similarities. Three main parallels appeared. In both, the clandestine resistance networks, described here as ‘crypto-states’ have 1) directed their strategic choices on the resort to violence according to perceived international opinion, 2) while remaining a hybrid association of anti-state kinship groups and ‘modern’ urban elites, 3) with the result of producing a dual discourse on nationhood: exclusive and militant on the one hand, inclusive and ‘liberal’ on the other. After empirically discovering what may well be a singular political object, a necessary step was to assess its relevance to social science research. This required testing its set of similar features against established political theory on state and nation building: First by assessing the very ‘stateness’ of these clandestine administrations, then by exploring their rich and often contradictory production on national identity. In conclusion, this preliminary exploration suggests that the parallel trajectories of Kosovo and East Timor during the past 25 years point to a new way of nation-state building in a context of external constraint, directed by the changing post-cold war norms on international intervention. I argue here that this type of ‘externalized’ state construction and nation building is perhaps ill-fitted for the post-conflict construction of stable institutions. Le Kosovo et le Timor Oriental ont souvent ete etudies ensemble du fait de leur experience commune des nouveaux protectorats internationaux. Ces deux territoires ont ete en effet liberes en 1999 par des interventions multilaterales, puis places sous administration provisoire des Nations Unies. C’est cette caracteristique commune qui a justifie jusqu’a present la quasi-totalite des exercices comparatifs a leur sujet. Toutefois, un autre ensemble de ressemblances, d’un abord moins immediat, merite aussi d’etre etudie: en temoigne tout d’abord, la continuite, post-liberation, des institutions indigenes qui ont emerge pendant les vingt a vingt-cinq annees de resistance. A partir de ce constat initial, des mois de recherche sur le terrain entre 2000 et 2003, m’ont permis de decouvrir un eventail plus large de caracteristiques communes. Trois paralleles principaux se sont en effet degages. Sur ces deux territoires, les reseaux clandestins de resistance, qui seront appeles ici crypto-Etats ont: 1) en grande partie oriente leurs choix strategiques concernant le recours a la violence en fonction de leur perception des exigences de l’opinion publique internationale, 2) tout en se maintenant comme alliance fragile entre groupes segmentaires anti- Etatiques et elites urbaines modernes, 3) cette tension constructive ayant pour resultat de produire un discours duel sur la nationalite: exclusif et militant d’une part, inclusif et liberal, d’autre part. La decouverte de cet ensemble de similarites entre les deux cas etudies reclamait par consequent une etape de validation de sa pertinence pour la recherche en science sociale. Pour ce faire, il convenait de mettre cette configuration apparemment originale a l’epreuve des theories etablies en matiere de theorie de l’Etat et de la construction nationale: d’abord, en evaluant le caractere proprement etatique de ces administrations clandestines, puis en explorant leur production riche, et souvent contradictoire en matiere d’identite nationale. Pour conclure, cette exploration preliminaire m’a semble indiquer que les trajectoires paralleles durant le dernier quart de siecle pourraient fort bien etre revelatrices d’un type nouveau de construction nationale dans un contexte de contrainte exterieure renforcee par l’evolution continue des normes d’intervention en matiere d’intervention internationale dans l’apres-Guerre Froide. Enfin, cette discussion suggere que ce type de construction externalisee de l’Etat et de la nation pourrait bien s’averer inadapte a l’enracinement d’institutions stables dans un contexte post-conflictuel.