Depuis 1960 la situation politique au Québec a accrédité deux types d'explications pour rendre compte de la faveur dont out joui les partis politiques qui, tous, ont pris position sur la question nationale et lui ont accordé leur appui, quoique à des degrés divers. La première de ces deux explications veut que la faveur dont jouissent les partis nationalistes, spécialement le Parti québécois (PQ), soit redevable aux caractéristiques sociales des électeurs : le rejet de l'ordre établi serait le fait de gens actuellement désavantagés dans la société québécoise ; la seconde explication des choix partisans propose que le soutien au nationalisme et aux partis qui l'affichent vient d'individus qui partagent un système d'attitudes similaires sur la question.Les données ont montré que les partisans dupqsont, dans une proportion particulièrement élevée, jeunes, de sexe masculin, munis d'une éducation supérieure, et qu'ils occupent des postes professionnels ou techniques qui exigent de hautes qualifications ; toutefois, le test basé sur le modèle d'estimation des probabilités d'appartenance à la n° classe (n-chotomous multivariate probit analysis), appliqué aux deux raisonnements, maintient la valeur du second. Il a été prouvé que les variables significatives, dans la combinaison qui motive les choix partisans, sont celles qui intègrent une attitude nationaliste ; les variables issues des caractéristiques sociales n'y ont pas une influence appréciable et ne peuvent servir de base pour rendre compte d'une intention de vote.En conclusion, l'article précise que même si le nationalisme constitue une raison de support partisan de valeur inégale chez certains groupes, tous n'y apportent pas cependant la même adhésion. Ils se distinguent, en effet, de la majorité silencieuse et de ceux qui n'appuient pas les positions nationalistes par leur attitude plutôt que par leurs caractéristiques sociales.