Cette étude procède à une lecture du Discours de la servitude volontaire d’Etienne de La Boétie, en s’attachant à mettre en lumière les convergences et les écarts avec la pensée politique de Paul Ricœur, autour du concept central de volonté. A partir des notions voisines de “dénaturation” et de “pathologie,” se déploie un parcours qui vise à contribuer à instituer le peuple, en regard de l’Etat, par une politique ravivée par l’amitié. Mais une différence sépare les deux penseurs quant aux ressources de la volonté. Cela se traduit au sujet de la notion de liberté, conçue comme absolue chez La Boétie, tandis que Ricœur met l’accent sur sa contingence en lui préférant le terme de capacité.
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