Cette étude estime l''arbitrage de long terme entre variance de l''inflation et variance de l''activité auquel les autorités monétaires européennes auront à faire face. Lorsque la Banque Centrale a un objectif d''inflation et d''écart à l''activité potentielle, cet arbitrage représente la frontière de politique monétaire optimale. Un modèle VAR structurel est utilisé pour calculer une règle de politique monétaire optimale. En modifiant les pondérations associées aux objectifs respectifs de stabilisation des fluctuations de la croissance et de l''inflation, on détermine empiriquement un arbitrage de long terme entre les deux. L''application aux séries européennes montre que le pouvoir de contrôle de la politique monétaire sur l''inflation est plus fort que celui sur l''activité. En particulier, il semble qu''il existe un seuil incompressible en dessous duquel il paraît impossible de diminuer la variance de l''activité. De plus, l''arbitrage devient très fort lorsque la variance de l''inflation descend en dessous de 1%. Ce résultat suggère que si l''inflation est l''unique préoccupation de la Banque Centrale, cela se traduira vraisemblablement par un niveau élevé de la variation de l''activité.
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