Cet article présente une synthèse sur l’industrie lithique du Néolithique récent et final dans le bassin de la Seine (entre 3500 et 2100 avant notre ère). Son objectif est de distinguer l’industrie lithique du Néolithique récent de celle du Néolithique final et, plus largement, de préciser la définition des groupes culturels, leur localisation et leur chronologie par l’étude du mobilier lithique en contexte domestique et sépulcral. La première étape de la caractérisation porte sur les modalités de l’approvisionnement, généralement réalisé à proximité des occupations durant le Néolithique récent et final. L'importation de matières premières suit une même tendance, sur deux aspects, le sens de circulation des pièces en silex secondaire et tertiaire mais aussi la forme sous laquelle ces produits circulent. Le Néolithique final se distingue par une diffusion d’artefacts en roche verte et en silex du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny. Au Néolithique récent, la production laminaire présente certaines caractéristiques au niveau du type de percussion utilisé (indirecte et directe tendre) mais aussi de la répartition géographique de ces techniques et sur le statut des produits laminaires en contexte sépulcral. Plusieurs indices suggèrent que le ralentissement de la production laminaire domestique débute à partir du Néolithique final. Cette période se distingue aussi par une diversification de l'outillage et par l’existence d’une production d’éclats par débitage centripète sur la façade maritime. L’étude comparative de plusieurs zones du bassin de la Seine met en évidence les variabilités temporelles et spatiales et interroge la validité des faciès régionaux (Augereau et al., 2007). L''existence d'un « faciès Marne » , proposé à l’issue de synthèses sur les pratiques funéraires, le mobilier en matière dure animale et la parure, est à nouveau validée par l''industrie lithique.