Résumé Cet article analyse les effets, au niveau du pays d’origine, de la migration de main-d’œuvre qualifiée et des transferts de fonds sur les décisions de fertilité. Nous développons un modèle à générations imbriquées où la fécondation et l’éducation sont endogènes. Les parents choisissent le nombre d’enfants qu’ils souhaitent élever et décident combien d’enfants accèdent à une éducation supérieure. Seuls les individus pourvus d’une qualification élevée ont une certaine probabilité de migrer et de transférer des fonds à leurs parents. Nous montrons qu’une hausse de la probabilité d’émigrer amène les parents, qualifiés ou non, à fournir une éducation supérieure à un nombre plus élevé d’enfants. Mais cet effet sur le nombre d’enfants est ambigü. Pour approfondir l’analyse, nous calibrons le modèle de manière à intégrer différents aspects d’une économie en développement. Quand le pays d’accueil assouplit les restrictions à l’immigration, un plus grand nombre d’individus hautement qualifiés quittent le pays d’origine. Il en résulte, à la source, qu’une émigration croissante de personnes hautement qualifiées diminue la fertilité et favorise l’accumulation de capital humain. Classification JEL : F22; F24; J13; J24.