A travers l'analyse des experiences d'appropriation et de rehabilitation de logements vacants et de jardins communautaires realisees dans les annees 1970-1990 dans le Lower East Side de Manhattan a New York, l'A. decrit la relation entre les processus de formation et d'affirmation identitaires et de nomination des espaces (lieux, bâtiments, jardins, places, organisations...). Il examine notamment le role des categories de sexe et de l'ethnicite dans ces processus et dans l'affirmation des identites communautaires. S'inscrivant dans le cadre d'actions communautaires et cooperatives, ces experiences ont contribue a redefinir l'espace urbain et a l'inscrire dans une memoire collective et historique des groupes sociaux.