Une étude du parasitisme interne a été réalisée chez des ovins de race Ouled Djellal infestés naturellement dans une région semi-aride d’Algérie (Tiaret). Des coproscopies effectuées pendant l’année 2004 sur 423 ovins ont révélé un taux global d’infestation de 78,9 p. 100 et ont permis d’identifier des cestodes (Moniezia spp., Avitellina sp.), des coccidies (Eimeria spp.) et des nématodes dont des strongles respiratoires (Dictyocaulus sp., Muellerius sp., Protostrongylus sp.). Le parasitisme a été saisonnier pour tous les parasites. Les coccidies ont été plus présentes chez les jeunes (n = 164), avec une prévalence de 44,5 p. 100. Chez les brebis (n = 240), l’infestation par les strongles digestifs a été la plus élevée (70,4 p. 100), avec un pic en mars et en novembre. Les strongles suivants ont été identifiés : Trichuris ovis (5,8 p. 100), Marshallagia marshalli (28,3 p. 100) et Nematodirus spp. (27 p. 100). Les autres strongles, dont certains genres/espèces ont été identifiés par coproculture, ont eu une prévalence de 56,6 p. 100. M. marshalli et Nematodirus spp. ont eu une évolution remarquablement similaire, mais d’un niveau plus faible que celle des autres strongles. L’excrétion des oeufs de strongles par gramme de fèces (opg) a présenté deux pics dont le plus élevé (moyenne de 1 081 opg) s’est produit en novembre (période d’agnelage), en raison, probablement, du phénomène d’augmentation des opg lors du péripartum. Globalement, le parasitisme lié aux strongles a été modéré, malgré sa prédominance. La prévalence des opg individuels inférieurs à 500 a été de 74,1 p. 100, celle des opg supérieurs ou égaux à 1 000 n’a été que de 14 p. 100 et la moyenne mensuelle d’opg n’a dépassé ce seuil qu’en novembre. Outre les conditions climatiques, l’implication de certains facteurs, tels que la nature du couvert végétal de la région et la race ovine, mérite investigation. Pour la prophylaxie, deux traitements anthelminthiques au cours de l’année (printemps et automne) doivent être suffisants.
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