This paper highlights a significant connection of radical ideas between France and Italy arising from the political and social upheavals, respectively of May '68 and the ‘hot autumn’ of 1969. Italian students' success in forging links with militant workers around the giant Fiat factories in Turin spurred a number of their French counterparts to visit and witness the strikes and workers' assemblies. The Mao-libertarian group Vive la Révolution was particularly inspired by the example of the student–worker collective Lotta Continua, lifting Italian slogans and imagery to adorn their publications. Italians had themselves rationalised the French May as an event of revolutionary potential, and assimilated much of the symbolism of the Paris uprising into their propaganda. Drawing on interviews conducted with both French and Italian ex-militants, as well as texts and images from their late 60s/early 70s publications, the article underlines the significance of international, indeed transnational, references in informing political ideas and practices, certainly for an important part of the European far left in this period. Cet article souligne une convergence significative des idées radicales entre la France et l'Italie, à travers les soulèvements sociaux et politiques de Mai 68 et de ‘l'automne chaud’ en 1969. On vit des étudiants italiens jouir d'une forte liaison avec des ouvriers militants autour des énormes usines Fiat à Turin, ce qui amena nombre de leurs homologues français à rendre visite et à témoigner des grèves et des assemblées ouvrières. Le groupe mao-libertaire Vive la Révolution s'inspira beaucoup de l'exemple du collectif ouvrier-étudiant Lotta Continua, puisant dans les mots d'ordre et images italiens pour embellir ses publications. Les Italiens avaient déjà interprété le mai français comme un événement potentiellement révolutionnaire et intégré dans leur propagande la symbolique du mouvement. À partir d'interviews faites à la fois avec des ex-militants français et italiens, et de passages tirés de leurs journaux, ce travail souligne l'importance de références internationales, voire transnationales, dans la formation d'idées et de pratiques politiques, au moins pour une bonne partie de l'extrême gauche européenne de cette époque.