Étude de faisabilité de l’exerce des vésicules séminales (VS) au décours d’une lymphadenectomie sous cœlioscopie chez des patients présentant un carcinome prostatique à haut risque d’envahissement ganglionnaire et des VS (> 10 %) et traités par une irradiation conformationnelle (RC3D) à 80 Gy. De septembre à novembre 2003, 12 patients ont bénéficié d’une vérification avant RC3D, du statut ganglionnaire pelvien et des VS. Un scanner dosimétrique a été réalisé avant (Groupe 1—G1) et après (Groupe 2—G2) la lymphadénectomie. Les doses médianes obtenues à partir des histogrammes dose-volume (HDV) de G1 pour RV25% (dose délivrée à 25 % du volume rectale), RV50% (dose délivrée à 50 % du volume rectale), TFDV5% (dose délivrée à 5 % du volume de la tête fémorale droite), TFG V5% (dose délivrée à 5 % du volume de la tête fémorale gauche) et VV50% (dose délivrée à 50 % du volume vésicale) ont été comparées à celles de G2. Le test non paramétrique des signes (Sign Test) a été utilisé pour comparer les HDV avec et sans VS. : La vérification préirradiation, du statut ganglionnaire et des VS a été réalisée chez 12 patients sans complication grave. La comparaison des doses médianes est en faveur d’une irradiation significativement plus faible du rectum et des têtes fémorales en cas d’exclusion des VS du CTV. On note respectivement pour G1 et G2, RV25% : 68 vs 48,5 Gy, RV50% : 49,5 vs 42 Gy, TFDV5% et TFGV5% : 53 vs 44 Gy et VV50% : 49 vs 43,5 Gy. Pour les patients à haut risque de maladie extra prostatique, la lymphadenectomie couplée à la vésiculectomie par voie cœlioscopique représente une approche techniquement comparable à la lymphadenectomie seule. Elle permet d’affiner la stadification et, en cas de RC3D, offre une meilleure protection de la paroi antérieure du rectum.