This article is a study in the social history of Canadian-American relations and it performs two functions. First, it traces the increasing presence of Canadian student athletes in American collegiate hockey, 1947–80, and the efforts of coaches, recruiters, administrators, and alumni to draw Canadians to US hockey programs. By the end of the 1950s Canadian student athletes dominated the American collegiate game – a pattern that abated only in the late 1970s. Second, this essay analyzes the heated debates that emerged in these years about the threats that these students posed to American collegiate athletics and to Canadian amateur hockey. The Canadianization of US college hockey from 1947 to 1980 was hardly universally welcomed in the United States or in Canada and it produced no small amount of rancour among American and Canadian commentators. Canadian hockey players in American schools personified the commercialization of amateur collegiate sport, according to some in the United States. In Canada, expatriate collegians were seen alternately as victims of American 'talent raiders' and disloyal to the communities that raised, invested in, and trained them. This essay demonstrates how hockey generated concerns about national identity in Canada and the United States in the sixties and seventies, and asserts, more generally, that the study of sport – hockey in particular – provides an important window on the historical and quotidian construction of national identities. L'article porte sur l'histoire sociale des relations entre les Canadiens et les Américains, et il a deux objectifs. Le premier est de parler de la présence accrue d'étudiantsathlè tes canadiens dans les équipes de hockey collégiales américaines, entre 1947 et 1980, et des efforts déployés par les entraîneurs, les recruteurs, les administrateurs et les anciens élèves pour attirer les Canadiens vers les programmes de hockey aux États-Unis. Á la fin des années 1950, les étudiants-athlètes canadiens dominaient le hockey collégial américain, une tendance qui ne s'est atténuée que vers la fin des années 1970. Le deuxième objectif est d'analyser les débats suscités durant ces années sur la menace que ces joueurs représentaient pour le sport collégial américain et le hockey amateur canadien. La canadianisation du hockey collégial américain n'a pas fait l'unanimité aux États-Unis, ni au Canada. Elle a d'ailleurs engendré une certaine rancoeur chez les commentateurs américains et canadiens. De l'avis de certains Américains, le fait que des hockeyeurs canadiens jouent dans des équipes américaines était un reflet de la commercialisation du sport collégial amateur. Au Canada, les collégiens expatriés étaient perçus à la fois comme les victimes des «chasseurs de talents» et comme des êtres déloyaux envers les collectivités qui ont contribué à leur éducation et à leur formation. Dans l'essai, on montre l'effet du hockey sur l'identité nationale au Canada et auxÉtats-Unis, durant la période de la guerre froide. De plus, on soutient que l'étude du sport en général, et du hockey en particulier, ouvre une fenêtre importante sur la construction historique et quotidienne de l'identité nationale.