IntroductionDurant la pandémie de COVID-19, les mesures de confinement et les recommandations des sociétés savantes de cancérologie ont pu impacter le recours aux soins des patients.MéthodesCette étude rétrospective unicentrique comparaît le nombre et les caractéristiques des patientes reçues pour une première consultation pour une tumeur du sein ou gynécologique entre la période du confinement et une période contrôle, ainsi que les délais de prise en charge et les traitements proposés.RésultatsDurant le confinement, 91 patientes ont été vues pour une demande de prise en charge, contre 159 durant la période contrôle, soit une baisse de 43,5 %. Les patientes étaient plus âgées (62,9 contre 60,9 ans), sans que cette différence soit significative (p = 0,339). Le stade tumoral n’était pas modifié. En sénologie, le délai entre la biopsie et la première consultation a été allongé de 5,5 jours (différence non significative). Parmi les 51 patientes ayant une indication opératoire durant le confinement, 16 (31,4 %) ont été reportées après la levée du confinement. Malgré tout, le délai entre la consultation et le début des traitements n’a pas été impacté. Nous n’avons pas non plus mis en évidence de modification statistiquement significative des pratiques.DiscussionAu plus fort de la pandémie, les bénéfices et les risques du traitement du cancer ont dû être évalués en permanence, face au risque d’exposition au SARS-CoV-2. L’évaluation des pratiques en oncologie est essentielle pour comprendre le réel impact de cette pandémie, et se préparer à d’éventuelles crises futures.