During the decades after Canadian Confederation, Native people in Nova Scotia, New Brunswick, and Quebec were systematically excluded from the Atlantic salmon harvest. Their exclusion was a result of federal fisheries policies that favoured elite salmon anglers over Native people and other groups of resource users. The regulations banning sparing and other Native harvesting practices were aggressively pursued by the angling fraternity and grew out of the ‘code of the sportsman,’ which viewed these as ‘villainous practices.’ After 1870, elite sport fishermen solidified their position at the top of the hierarchy of resource users by leasing prized salmon waters and paying for surveillance and the prosecution of poachers. If Native people were demonized as destroyers of the salmon fishery, they were also highly valued by the elite angling fraternity, and not only for their labour as guides. As important, the Native guides who accompanied salmon anglers served an ideological/cultural function. An integral part of the code was that each ‘true sportsman’ also be a naturalist, that he fully understand the habits of his quarry as well as the environment. Virtually without exception, the sporting-travel literature of the period (1850–1900) that concerns salmon fishing also contains information on the racial characteristics, living habits, customs, and mythology of Native people. Sportsmen of the Victorian era were fixated on comparing their modem existence with the supposed primitive world of Native people. Thus, the economic necessity of Native people and the imagination of tourists and tourism promoters created a class of Native seasonal workers who served, as conduits, to lead elite anglers into the spiritual realm of the wilderness, and as domestic servants, to provide comforts in the temporal world. Abstract: Au cours des decennies qui ont suivi la creation de la Confederation canadienne, les Autochtones de Nouvelle-Ecosse, du Nouveau-Brunswick et du Quebec ont ete systematiquement exclus de la peche au saumon de l’Atlantique. Cette exclusion resultait des politiques federales en matiere de peches, politiques qui favorisaient les pecheurs elitaires de saumon a la ligne par rapport aux Autochtones et a d’autres groupes d’utilisateurs de cette ressource. Les associations de peche sportive firent tout pour mettre en place des reglements interdisant la peche au harpon ainsi que d’autres methodes autochtones de prelevement Ces reglements decoulaient en fait du «code de la peche sportive », qui voyait dans la peche autochtone des « pratiques ignobles ». Apres 1870, des adeptes de la peche sportive elitaire consoliderent leur position au sommet de la pyramide des utilisateurs de ressources en louant a bail des eaux poissonneuses et en payant pour le controle du braconnage et les poursuites judiciaires qui en decoulaient. Si les Autochtones etaient percus comme des demons qui aneantissaient la peche au saumon, ils etaient egalement tres apprecies du groupe de pecheurs sportifs elitaires, et ce, pas uniquement en raison de leur travail de guides. Tout aussi important, les guides autochtones qui accompagnaient les pecheurs de saumon a la ligne avaient une fonction ideologique/culturelle. Une partie integrante du code etait que tout « chasseur et pecheur dans l’âme» devait aussi etre un naturaliste, comprendre les habitudes de sa proie de meme que son milieu naturel. Pratiquement sans exception, la documentation sur la chasse et la peche de cette epoque (1850–1900) portant sur la peche au saumon renferme aussi des renseignements sur les caracteristiques raciales, les habitudes de vie, les coutumes et mythes des Autochtones. Les adeptes de la chasse et de la peche de l’epoque victorienne etaient obsedes par la comparaison de leur existence moderne avecle monde qu’ils supposaient primitif des Autochtones. C’est ainsi que les besoins economiques de ces derniers et l’imagination des touristes et des promoteurs du tourisme creerent une classe de travailleurs autochtones saisonniers, qui faisaient office a la fois de guides conduisant les pecheurs sportifs elitaires au royaume spirituel de la grande nature, et de domestiques voyant a leur confort physique dans un monde temporel.
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