L'A. renvoie a sa these inedite, Yale, 1973, sur Justin et la controverse entre Juifs et Chretiens au II s. L'article developpe, du moins comme une hypothese plausible, cette question a propos d'Ignace: celui-ci se refere essentiellement, sinon uniquement, au milieu d'Antioche ou purent se developper des tendances multiples, d'ou le flou des allusions d'Ignace et l'embarras des commentateurs. Dans ces allusions, il semble possible d'isoler une serie de passages qui se referent aux Juifs convertis, et meme aux proselytes juifs convertis (Philad. 6,1), lesquels conservent la priorite de la Loi sans pour autant nier la realite christologique. En conclusion, l'on ne peut considerer Ignace comme un temoin d'un judeo-gnosticisme a son epoque.