Abstract

Un étrange dépôt découvert dans une tombe du cimetière Kadruka 1 (KDK1), voisine de la célèbre tombe 131, dite « du chef », laisse envisager que des populations néolithiques de Nubie utilisaient des pierres de pluie. Vu la place occupée par les « faiseurs de pluie » dans la théorie frazérienne, et la localisation de Kadruka au cœur du futur royaume de Kerma, une présence de pierres de pluie dans ce contexte particulier serait riche d’enseignement sur le processus de construction du pouvoir politique dans cette partie de l’Afrique. Mais peut-on croire que cet assortiment de pierres fut utilisé dans le cadre d’un rituel de pluie ? Pour tenter de répondre à cette question, nous convoquerons la littérature ethnographique, à la recherche de récurrences, qu’elles concernent les pierres de pluie où les rites et croyances s’y rapportant. Les lois de la magie sympathique expliquant ces récurrences, la question posée pourra être traitée. Au-delà de cette question, qui restera ouverte, l’étude montrera qu’en se fondant sur ces lois universelles, donc transculturelles, on peut utiliser les données ethnographiques pour pénétrer les systèmes de pensée de sociétés disparues depuis des millénaires.

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