Abstract

Cet article interroge l’implantation et l’impact des caméras portées sur le corps (bodycams) à partir d’une enquête ethnographique auprès de la police. Après un regard historique sur la place des images dans la police, l’article se penche en particulier sur les effets des bodycams sur la « vision professionnelle » des policiers, c’est-à-dire comment ces dispositifs influencent leur compétence visuelle dans les activités quotidiennes d’observation et de surveillance. Il suggère que, bien que les bodycams puissent améliorer le professionnalisme, elles produisent également des interférences qui peuvent compliquer la gestion des situations et l’interprétation après les faits. Le concept de « profilmie policière » est introduit pour décrire la manière dont les policiers, conscients de la présence de la caméra, peuvent adapter leurs actions pour influencer la perception publique de leur travail, ajoutant ainsi une dramaturgie aux interactions sécuritaires. L’article conclut sur l’importance de continuer à étudier l’impact visuel, perceptuel et narratif des technologies de surveillance pour mieux comprendre leur rôle et leur efficacité dans la pratique policière.

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