Abstract

1. La rencontre homme - animal sous le regard de la sémiotique Parler de rencontre homme-animal plutôt que de relation homme-animal, c’est insister sur la dimension intersubjective de cette relation, c'est-à-dire sur son aspect compréhensif, émotif plutôt qu’utilitaire, et convoquer pour ce faire, le courant phénoménologique que sémioticiens et éthologues ont emprunté pour enrichir ou réorienter leurs démarche et questionnement sur la subjectivité, l’être au monde et le sensible. Le phénoménologue cité d’emblée est un éthologue couru dans le domaine de la zoosémiotique inaugurée outre-Atlantique par Thomas A. Sebeok dans les années soixante-dix, à savoir Jacob von Uexküll. La prise en compte de l'animal comme sujet ou subjectivité percevante et agissante, la thèse d’une interdéfinition du sujet et de son monde comme aussi l’intérêt porté à la construction d’un univers signifiant par et pour son sujet animal justifient la place qui lui sera accordée dans cette première partie sémiotique. L’approche proposée ici n’est cependant pas celle de la zoosémiotique de Sebeok (surtout attentive à naturaliser la communication non-verbale des animaux), ainsi que l’indiquent les références plus précises dans la deuxième partie de notre texte à l’éthologue Frederik J.J. Buytendijk et au cognitiviste Francisco Varela, qui ont développé pour l’un l'étude de la subjectivité animale et pour l’autre la thèse de l’énaction, soit d'une cognition incarnée émergeant du couplage structurel (corporel

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