Abstract

Depuis une vingtaine d’années, l’instrumentalisation du thème de la fraude électorale scande la vie politique aux États-Unis. Elle exacerbe la polarisation de l’électorat et érode la confiance dans l’intégrité des scrutins. Cet article interroge le soubassement historique et politique de cette mobilisation qui, élection après élection, a pris une ampleur inégalée. Que recouvre le défi consistant pour les deux grands partis à prétendre réguler des atteintes au droit de suffrage ? Ces stratégies peuvent au besoin se nourrir de croyance et de désinformation. Reste qu’elles relèvent d’un réformisme partisan, c’est-à-dire, de revendications longuement mûries pour changer les règles du jeu au profit de l’intérêt immédiat de chaque parti. Au risque de dresser la performance électorale contre l’intérêt public, la victoire dans les urnes contre l’État de droit.

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