Abstract

Cet article étudie la réinterprétation et l’appropriation de l’exotisme dans les traductions-adaptations des voyages imaginaires du xviiie siècle, tout particulièrement celles de Desfontaines (Les Voyages du capitaine Lemuel Gulliver), de Berault-Bercastel (Voyages récréatifs du chevalier de Quevedo) et de Louis de Mailly (Les Trois Princes de Sarendip). Les traducteurs ont comme objectif d’adapter l’oeuvre au « goût de la France » : ils sont aux prises avec un double exotisme, celui décrit dans le voyage et celui intrinsèque à l’oeuvre. Leur travail d’adaptation repose sur la recherche des équivalences culturelles, sur la suppression des passages subversifs et sur la conservation d’une représentation convenue de l’ailleurs et du merveilleux. Certains traducteurs vont jusqu’à réécrire une grande partie de ces ouvrages afin que le genre littéraire corresponde à celui du voyage.

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