Abstract

Comment tenter de saisir les trajectoires enfantines de persécution avant, pendant et après le génocide des Tutsi à partir de la dévastation des liens familiaux orchestrée par les responsables de l’extermination au printemps 1994 ? L’article propose de répondre à cette question à partir d’une approche microhistorique prenant pour lieu de l’enquête un orphelinat de la capitale rwandaise, le Centre Mémorial Gisimba. Rare havre de protection dans un quartier soumis à la loi des tueurs pendant le génocide, il a accueilli jusqu’à sa fermeture en 2015 des centaines d’orphelins et d’orphelines survivants. Les archives de l’orphelinat mobilisées ici permettent de restituer, à hauteur d’enfants, les itinéraires de persécution et les réagencements familiaux nés de l’amputation radicale de la filiation.

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