Abstract
Les théoriciennes féministes et les syndicats de travailleuses domestiques ont politisé la question du travail domestique en argumentant que le travail domestique est un travail nécessaire et essentiel et qu’il doit être reconnu comme tel. Les travailleuses domestiques se sont battues pour que leur travail soit inclus dans les législations du travail et pour que le statut de travailleuse leur soit accordé. Dans le même temps, certains travailleuses domestiques aimeraient avoir ou recherchent activement d’autres opportunités de travail en dehors du travail domestique rémunéré. Dans cet article, je soutiens que cette position a une valeur politique et qu’elle n’est pas incompatible avec les théories féministes et le travail militant concernant la nécessité de revaloriser le travail domestique. En outre, cette position ouvre au moins deux voies pour la théorisation féministe : premièrement, elle diagnostique l’accueil inexistant réservé aux diverses revendications des travailleurs domestiques ; deuxièmement, elle ouvre un horizon pour réfléchir à la fin du travail domestique rémunéré dans ses formes actuelles, genré et racialisé.
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