Abstract

En s’appuyant sur la théorie de la reconnaissance développée par Honneth (2013 ; 2008), nous questionnons les représentations du mouvement des Gilets Jaunes à partir d’objets culturels musicaux. Plus spécifiquement, il s’agit d’interroger la possibilité d’analyser un mouvement social à la lumière de la sphère de reconnaissance affective – ce qui ne va pas de soi dans le cadre de la théorie honnethienne – et, dans cette perspective, de questionner une éventuelle spécificité de l’expression d’une critique immanente, à travers la mise en mots ou en images d’une violence protéiforme. Cette dernière semble participer de l’expression d’une attente de reconnaissance affective implicite, dont la souffrance constitue un moteur, un indice. Expression publique d’un texte caché, cette violence peut ainsi être appréhendée comme un refus d’une abstraction des rapports sociaux, et, en regard, comme un appel à une politique prenant en compte les affects.

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