Abstract
Les commentateurs de la situation au milieu du seizième siècle en Angleterre ont ordinairement interprété la hausse apparente des suicides à cette époque comme une preuve soit de l'effet aliénant de la Réformation sur l'individu et sur son rang dans la “Grande Chaîne des Êtres”, soit de l'impact sur l'individu de la modernisation des relations sociales –I'orientation nouvelle de sentiments agressifs internes dirigés sur le moi et détournés de l'autre. Cet article et celui qui suit (Continuity and Change, 2 (2)) visent à explorer ces hypothèses en profondeur et demandent si des conclusions solides, basées sur des enquêtes judiciaires qui ont subsisté, peuvent être établies au sujet du suicide et de sa fréquence dans la société rurale anglaise à cette époque. On en conclut d'abord que la “hausse” du nombre des suicides enregistrés provient en partie d'une receptivité administrative généralised qui s'étend à partir des années 1550 à d'autres genres de mort que celui du meurtre. II est cependant prouvé que l'incidence de ce genre de mort était encore largement sous-estimée, par suite de facteurs géographiques et saisonniers qui affectaient l'efficacité des fonctions des coroners. Si certains détails extraits des enquêtes faites par les coroners peuvent être considérés comme notablement véridiques (en opposition avec le cas des inculpations en cour d'assises), il faut néanmoins constater que toute étude supplémentaire peut seulement être basée sur la supposition que les verdicts de morts accidentelles par noyade pourraient inclure bien d'autres cas de suicides. Le profil de l'analyse sociologique est construit sur cette base dans Continuity and Change2 (2).
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