Abstract

Le terme « cache ventrale » (pokchang 腹藏) fait référence aux objets insérés à l’intérieur d’une statue bouddhique avant l’enchâssement de cette statue dans une salle de culte. Ces derniers se composent d’inscriptions dédicatoires, un contenant en forme de clochette dans la gorge, des soutras et des formules magiques (dhāraṇī) imprimées. Ce terme fait également référence au rituel qui a été effectué pour insérer ces objets dans une statue. Avec le rituel du pointage des yeux (chŏman 點眼), cette pratique a pour fin d’animer les images, les transformant en Bouddha. Contrairement à celui des autres pays tels que la Chine et le Japon, le rituel de la cache ventrale en Corée est basé sur les différentes versions du Chosang kyŏng 造像經 (Soutra de la production d’images bouddhiques). Ce soutra prescrit le type d’objets insérés dans les statues et les procédures rituelles à accomplir. Au cours du rituel de la cache ventrale, chaque formule sacrée (mantra) est récitée cent huit fois et certaines d’entre elles sont inscrites sur les images principales et dans les marges des peintures bouddhiques. Bien que ce soit différent de l’insertion d’objets dans les statues, les peintures bouddhiques sont également dotées de vitalité grâce à l’inscription de mantras et de lettres du syllabaire Siddhaṃ. Autrement dit, tout comme l’exécution du rituel du pointage des yeux après avoir inséré des reliques du Bouddha et un contenant en forme de clochette représentant le cœur, l’inscription sur la peinture de lettres du Siddhaṃ, symboles de reliques, est aussi une méthode pour animer les peintures bouddhiques afin de rendre possible le culte. Par conséquent, les lettres du Siddhaṃ et les mantras inscrits sur les peintures sont des représentations formelles des rituels de la cache ventrale et du pointage des yeux.

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