Abstract

Le Service arabe de la BBC occupe une position particulière dans l’émergence et les mutations de la « diplomatie culturelle » britannique. La question d’étendre à la diffusion en langues étrangères le principe d’impartialité et de la distance de l'influence directe du gouvernement s’est d’emblée posée dans les négociations en 1937 entre la BBC et le Foreign Office qui ont conduit à la création du service arabe. La BBC devait s’acquitter de la « projection britannique » de manière responsable, c’est-à-dire omettre des informations susceptibles d’embarrasser le gouvernement. Cet article montre que cet accord non écrit a prévalu au cours des six décennies suivantes. L’analyse des émissions en langue arable pendant 3 moments de crise dans l'histoire de la politique étrangère britannique au Moyen-Orient vient en appui à cette recherche. Le premier concerne le bulletin d’information controversé du 4 janvier 1938, le tout premier diffusé en langue étrangère. Les deux autres concernent la crise de Suez, et la première guerre du Golfe.Cet article propose ainsi d’explorer la notion de soft power telle qu’elle a été développée à la BBC par des journalistes de la diaspora arabe dans des circonstances où les enjeux étaient importants pour la Grande-Bretagne. L’objectif est de scruter à la fois les ambiguïtés et le degré de résilience de la vision Reithienne d’une diplomatie culturelle opérant à travers un modèle de radiodiffusion que John Reith avait lui-même conçu pour une région si sensible et si complexe pour la diplomatie formelle de la Grande-Bretagne.

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