Abstract

L’idée d’une politique de la littérature ne va pas de soi chez Foucault, car sa pensée fait porter un soupçon radical sur la puissance libératrice du discours. Ce soupçon provient d’un diagnostic porté par Foucault sur sa propre époque, où les prises de parole vantant l’accès facile et courageux à la liberté se multiplient. Il dérive aussi d’une dialectique interne à la pensée foucaldienne, relative en particulier à sa conception du pouvoir. La question que pose Foucault ne demeure pas aporétique pour autant : si un discours effectivement libérateur est pensable, c’est à partir des sujets qui parlent et dans des situations concrètes, loin d’une approche qui chercherait les secrets de la liberté dans les pages des œuvres littéraires. La littérature devient alors secondaire face aux pratiques d’un sujet qui se constitue dans le langage et la question de Foucault se laisse penser comme le fil directeur de l’élaboration d’une stratégie subjective.

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