Abstract

La lutte contre le terrorisme constitue un des axes de la politique étrangère des États. La France mène, ces vingt dernières années, une politique correspondant aux recommandations officielles élaborées par les hauts fonctionnaires du Quai d’Orsay. Or, loin d’une culture commune partagée par tous, la vision du terrorisme des diplomates français révèle plusieurs temporalités subjectives fondées sur des interactions qui les structurent et dépendent de processus de reconnaissance et de son déni entre acteurs sur la scène internationale. Les croyances philosophiques permettent de repérer les temporalités subjectives à travers des systèmes de croyances concurrents parmi les diplomates français. Ils permettent également de cerner la césure suivante : un temps de « longue durée », propre à l’État et ses représentants ; un temps cyclique et court, propre au terroriste qui est mis à l’écart de la longue durée. Cette césure temporelle se traduit ainsi par l’esquisse d’une typologie entre temporalités « hubristique » et « civilisatrice », qu’on attribue aux catégories des énarques et des cadres d’Orient. Elle révèle enfin l’influence de ces conceptions temporelles sur les orientations stratégiques de l’État pour répondre à la violence terroriste.

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