Abstract

AbstractThis article seeks to extend recent debates on urban infrastructure access by exploring the interrelationship between subjectivity, urban space and infrastructure. Specifically, it presents a case study of the development and differentiation of the urban water supply in Jakarta, Indonesia. Drawing on concepts of governmentality and materiality, it argues that the construction of difference through processes of segregation and exclusion enacted via colonial and contemporary ‘technologies of government’ has spatial, discursive and material dimensions. In particular, it seeks to ‘rematerialize’ discussions of (post‐)colonial urban governmentality through insisting upon the importance of the contested and iterative interrelationship between discursive strategies, socio‐economic agendas, identity formation and infrastructure creation. In exploring these claims with respect to Jakarta, the article draws on data derived from archival, interview and participant observation research to present a genealogy of the city's urban water supply system from its colonial origins to the present. We illustrate how discourses of modernity, hygiene and development are enrolled in the construction of urban subjects and the disposition of water supply infrastructure (and are also resisted), and document the relationship between the classification of urban residents, the differentiation of urban spaces and lack of access to services. The article closes with a discussion of the implications for analyses of the differentiation of urban services and urban space in cities in the global South.Résumé Cet article tente d’élargir les récents débats sur l’accès aux infrastructures urbaines en explorant l’interrelation entre subjectivité, espace urbain et infrastructure. Plus précisément, il présente une étude de cas sur l’aménagement et la différenciation de l’approvisionnement en eau de Jakarta, en Indonésie. À partir des concepts de gouvernementalité et de matérialité, il fait valoir que la construction d’une différence par des processus de ségrégation et d’exclusion, mis en œuvre par des « technologies de gouvernement » coloniales et contemporaines, a des dimensions spatiales, discursives et physiques. Ce travail vise notamment à« rematérialiser » les discussions sur la gouvernementalité urbaine (post‐)coloniale en insistant sur l’importance de l’interrelation contestée et itérative entre stratégies discursives, programmes socio‐économiques, formation d’identité et création d’infrastructures. Tout en explorant ces idées dans le cadre de Jakarta, l’article exploite des données issues d’archives, d’entretiens et d’observations participantes afin de présenter une généalogie du réseau urbain de distribution d’eau, de ses origines coloniales jusqu’à nos jours. Il montre comment les discours sur la modernité, l’hygiène et l’aménagement s’inscrivent dans la représentation des sujets urbains et dans la disposition de l’infrastructure d’approvisionnement en eau (et comment s’exprime la résistance) ; de plus, il expose la relation entre la classification des résidents, la différenciation des espaces urbains et le manque d’accès aux services de la ville. La conclusion termine par les conséquences pour les analyses sur la différenciation des services urbains et de l’espace urbain dans les grandes villes des pays du Sud.

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