Abstract

This paper explores the presence of dramatic fiction in plays dealing with imprisonment within the Nazi and Communist concentrationary systems. Whether we talk about performances belonging to the pre-concentrationary past, which ghost the prison or camp world, about plays that the prisoners tell in secret to their fellow inmates, or about embedded performances, all these spectacular forms are structured by the idea of absence (of the text, of the actor), and are to be seen as instrumental in getting away from the concentrationary experience and at the same time bearing witness to it. We will consider these embedded theatrical forms (which are based on repertoire plays or attempt to dramatize (pre)concentrationary realities) as devices meant to articulate trauma. We will analyse the dramatic strategies enabling dramatists to foreground an oblique approach to the concentrationary experience.

Highlights

  • This paper explores the presence of dramatic fiction in plays dealing with imprisonment within the Nazi and Communist concentrationary systems

  • Monsieur Fugue en propose une belle image lorsqu’il imagine le monde comme une grande maison : « De la cave au grenier, on se raconte des histoires pour oublier les trous dans le plancher » (Atlan, 1967 : 55)

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Summary

Introduction

« L’enfer d’où je reviens n’était guère favorable au rêve. Quel rapport pouvait-il avoir avec le théâtre ? Cependant... [...] Était-ce rêver que recomposer un monde de l’imaginaire qui, parfois, devait devenir plus réel que le réel où je visais [...] ? » (Delbo, 1995 : 7) se demandait Charlotte Delbo en 1951, quelques années après son retour d’Auschwitz, dans une longue lettre adressée à Louis Jouvet. En fonction du degré de présence du théâtre (compris comme texte et/ou spectacle), nous allons distinguer entre les spectacles-souvenir, appartenant le plus souvent au passé pré-concentrationnaire, des éclats d’un monde révolu, qui illuminent le présent ou bien disent l’impossibilité du théâtre sous contrainte ; les spectacles racontés en cachette, dans la baraque ou la cellule, où la figure du narrateur modèle la fiction et gère l’interaction avec les spectateurs, des coparticipants à la création de l’évènement théâtral ; les spectacles enchâssés proprement-dits, fragiles créations rongées par l’oubli et la peur, où les détenus-comédiens recréent des histoires sans assumer complètement les rôles fictionnels, à l’aide de substituts marionnettiques

Ombres de spectacles
Théâtre raconté
Représentation unique
Conclusions
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