Abstract

Trois domaines marquent la filiation du taoïsme par rapport au système impérial des Han : d'abord, l'espace rituel (tan) est hérité des plate-formes des sacrifices impériaux des Han, groupant une aire centrale siège du "grand un" (taiyi), une aire extérieure vouée aux "Cinq-Empereurs" et, en tout, 1514 sièges de divinités. Ensuite, sur ce tan, l'exécution du "Pas de Yu" (yubu) par les prêtres taoïstes est inspirée de la circulation du grand un qui alimenta la spéculation des Han sur le Mingtang et les Neuf-Palais. Enfin, comme Anna Seidel l'a montré, les registres (lu) donnés dans les initiations taoïstes dérivent des commentaires ésotériques des classiques (chanwei) des Han et reflètent des idées semblables sur la légitimité politique. Pris ensemble, ces trois démarches montrent clairement ce que la religion taoïste naissante devait à la religion impériale et à la spéculation théologique des Han. Nous comprenons donc mieux pourquoi les familles régnantes depuis les Topa Wei jusqu'aux Ming se sont régulièrement tournées vers le taoïsme pour en obtenir la confirmation spirituelle de leur légitimité dynastique.

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