Abstract

Dans le cadre de la guerre froide se sont déroulées en Argentine des campagnes de (dés)information à travers un journalisme jaune, qui dénonçait une supposée infiltration communiste et louait ou dissimulait la répression exercée contre la population par les forces de sécurité. Le cas du journal Freie Presse, basé à Buenos Aires et qui était à l'époque la plus grande publication de langue allemande dans un pays non germanophone, est exemplaire. Son rédacteur en chef, Federico Müller, entretenait des relations avec les services de renseignement allemands et argentins et obtenait d’eux des moyens financiers pour la publication de son quotidien, ainsi que des informations reçues de première main qui faisaient alors la une dans les journaux argentins et sud-américains. En retour, Müller se faisait l'écho de campagnes de diffamation contre des institutions prétendument « cryptocommunistes » et contre les diasporas européennes en Argentine. Ces accusations ont convergé avec les vicissitudes de la politique intérieure argentine, créant ainsi une prédisposition de la population à accepter les mesures répressives du gouvernement. L'article propose donc d'analyser le modus operandi des services de renseignement et du journal Freie Presse à travers l'étude de trois actions de désinformation menées par eux en 1962.

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