Abstract

En mai 1955, une manifestation anticolonialiste organisée à Mbanga, dans le Littoral camerounais, se mue en émeute. Insufflée par les cadres et les militants de l’Union des populations du Cameroun (UPC), un mouvement nationaliste créé à Douala le 10 avril 1948, cet événement embrase l’ensemble des localités du sud du Cameroun et s’achève le 30 mai, c’est-à-dire une semaine plus tard, par des arrestations et l’exil de la quasi-totalité des responsables de l’UPC. Depuis un bureau de liaison installé au Cameroun britannique et le maquis, ces derniers multiplient les communiqués et les écrits confidentiels pour alerter l’opinion publique sur les « massacres » qui ont, dit-on, ensanglanté le Cameroun lors des émeutes. De son côté, l’administration publie les rapports et les communiqués pour livrer sa version des faits. À partir des modèles de l’analyse du discours de Patrick Charaudeau et des documents d’archive collectés au Cameroun et à l’extérieur, le présent travail étudie le dispositif et les formes d’expression qui furent utilisés pendant ce conflit, ainsi que son impact sur le champ politique et la mémoire collective au Cameroun.

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