Abstract

Le forage Joides 132, prélevé par 2 835 m de profondeur en mer Tyrrhénienne, comporte une séquence continue de vases hémipélagiques, pliocènes et pléistocènes, recouvrant les évaporites du Messinien. L'étude minéralogique de 314 échantillons conduit aux principaux résultats suivants : - Absence de diagenèse argileuse liée à l'enfouissement, au volcanisme ou à un milieu organique. Le cortège minéral est entièrement hérité. - Rupture minéralogique en deux étapes à la limite Miocène-Pliocène, évoquant une activité tectonique, voire climatique. - Homogénéité de la sédimentation argileuse durant le Plio-Pléistocène. Diminution semi-continue au cours du temps de l'attapulgite et des oxydes de fer, marqueurs de l'épuisement progressif de l'érosion sur les roches anté-pliocènes. A l'inverse, augmentation du quartz au Pléistocène, témoignage probable des alternances glaciaires et interglaciaires. Signification climatique des minéraux argileux durant le Plio-Pléistocène. Individualisation de sept zones climatiques exprimées , à titre d'hypothèse, en termes de température et d'humidité. Comparaison avec les données des Foraminifères planctoniques et des isotopes de l'oxygène. Accord avec les zonations stratigraphique, paléomagnétique et biologique.

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