Abstract

La schistosomose (bilharziose) est une parasitose d’importation assez fréquente, diagnostiquée le plus souvent chez des voyageurs ou migrants. La contamination se fait classiquement en zones tropicales, après exposition à une forme larvaire, la furcocercaire, présente dans certains cours d’eau ou lacs qui hébergent l’hôte intermédiaire, le bulin. En fonction de l’espèce, cette parasitose peut occasionner des atteintes très variées : uro-génitales, coliques ou hépatiques et être responsable de complications sévères après plusieurs années d’évolution : dysurie, insuffisance rénale, stérilité, cirrhose hépatique et hypertension portale. Son diagnostic n’est pas toujours aisé, car moins de 50 % des patients infectés excrètent des œufs dans les selles ou les urines, mais la mise en évidence de ces éléments par examen microscopique permet un diagnostic de certitude. De par leur meilleure sensibilité, les sérodiagnostics ont contribué à améliorer le diagnostic, même si leur interprétation nécessite une bonne expertise. Sur le plan thérapeutique, le praziquantel, lorsqu’il est prescrit précocement, assure une guérison définitive, sans séquelle. L’identification en Corse, à partir de 2014, d’un foyer de transmission de schistosomose uro-génitale avec plus d’une centaine de cas recensés, ne doit plus nous faire percevoir cette parasitose comme un danger lointain mais comme une menace bien réelle en Europe du Sud. Schistosomiasis (bilharziasis) is a common parasitic disease, most often diagnosed in travelers or migrants. The contamination is usually done in tropical areas, after exposure to the larval stage, the furcocercaria, present in some rivers or lakes, which contains the intermediate host, the bulin. This parasite can cause different types of damage in different organs depending on the species involved: uro-genital, colic or liver. More or less quickly, complications may occur such as dysuria, renal impairment, sterility, liver cirrhosis and portal hypertension. The diagnosis is not always easy as fewer than 50 % of infected patients excrete eggs in the stool or urine, but the evidence of these elements by microscopic examination provides proof of diagnosis. Because of their better sensitivity, immunodiagnosis have contributed to improved diagnosis even if their interpretation requires good expertise. Therapeutically, praziquantel, when prescribed early, ensures a definite cure without sequelae. Identification in Corsica, from 2014, of an outbreak of uro-genital schistosomiasis with more than a hundred cases recorded, should no longer make us perceive this parasitosis as a distant danger but as a real threat in Southern Europe.

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