Abstract
La connaissance du volume exploitable est une information essentielle tant pour la gestion que pour le contrôle de l’exploitation forestière. En Afrique centrale, l’estimation des volumes repose essentiellement sur l’utilisation de tarifs de cubage à une entrée, spécifique à chaque essence, et prédisant le volume exploitable à partir du diamètre de l’arbre. Or, récemment, de nombreux acteurs de la gestion forestière au Cameroun rapportent une inadéquation entre les volumes commerciaux estimés avec les tarifs de cubage imposés par l’administration et les volumes estimés à partir des mesures de la longueur et du diamètre des billes exploitées. Afin de vérifier la justesse des tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise, nous avons réalisé un échantillonnage destructif pour 12 essences jouant un rôle crucial dans le commerce du bois au Cameroun, et développé de nouveaux tarifs de cubage, qui ont été comparés avec les tarifs imposés par l’administration camerounaise et 52 autres tarifs de cubage disponibles dans la littérature. Dans quatre concessions forestières du Cameroun, représentatives des différentes conditions écologiques prévalant dans ce pays, 732 arbres ont été abattus et leur volume a été mesuré par la méthode des billons successifs. Des tarifs de cubage à une entrée, fonction uniquement du diamètre de référence, ont ensuite été ajustés par la méthode des moindres carrés généralisés. Notre étude confirme l’existence de biais entre les volumes mesurés et les volumes estimés en utilisant les tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise. En conséquence, de nouveaux tarifs de cubage et un abaque de correction sont proposés. Enfin, la majorité des tarifs de cubage testés présentaient un biais similaire qui résulte vraisemblablement d’une évolution de la ressource et des pratiques d’exploitation.
Highlights
En Afrique centrale, les forêts occupent près de 180 millions d’hectares, et fournissent de nombreux biens et services à un grand nombre d’acteurs
Revising volume tables to adapt to changes in timber resources in Cameroon
La dispersion des résidus standardisés de ces modèles montre que leur hétéroscédasticité a été correctement prise en compte et que les modèles ne présentent pas de biais sur l’ensemble des gammes de diamètres étudiées
Summary
En Afrique centrale, les forêts occupent près de 180 millions d’hectares, et fournissent de nombreux biens et services à un grand nombre d’acteurs. La collecte des données a été réalisée au Cameroun, dans quatre sites (figure 1) exploités par trois sociétés forestières différentes. Les données publiées par Fayolle et al (2013) pour trois essences ayant été collectées selon la même méthodologie, et sur un des sites d’étude, le site de Mindourou, ont été incluses dans l’analyse. Pour établir les tarifs de cubage, douze essences ont été sélectionnées selon trois critères (tableau I), à savoir : l’intérêt commercial des essences pour les trois sociétés forestières ; la présence de tiges à collecter sur une large gamme de diamètres ; la disponibilité des tiges à sélectionner dans les zones en cours d’exploitation. Liste des essences étudiées et caractéristiques de l’échantillonnage : le nombre d’arbres échantillonnés (n) totaux (n tot.) et, pour chaque site, les moyennes (moy.), minimums (min.) et maximums (max.) des diamètres (en cm) et volumes (en m3) mesurés par la méthode des billons successifs
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