Abstract

RésuméIntroductionLes récents développements des outils de diagnostic virologique ont permis d’identifier les entérovirus et rhinovirus (E/RV) plus aisément. Leur mise en évidence est très fréquente lors d’atteintes des voies aériennes chez l’enfant et leur causalité démontrée. La morbidité néonatale des infections à E/RV est méconnue, le manque de données épidémiologiques et cliniques empêche l’interprétation de tels résultats virologiques. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer en période néonatale la fréquence d’identification et l’expression clinique corrélée à l’identification d’E/RV.Matériel et méthodesSix années de résultats virologiques issus de prélèvements naso-pharyngés d’enfants à terme âgés de moins de 28 jours et prématurés de moins de 28 jours d’âge corrigé ont été colligées.RésultatsAu cours de la période d’inclusion 4544 enfants ont été hospitalisés, 711 prélèvements ont été effectués dont 31 % ont identifié au moins un virus respiratoire. La fréquence globale d’identification d’E/RV a été de 1,9 % (0,8 % en néonatologie, 13 % en pédiatrie médicale) : 35 enfants en néonatologie (terme moyen : 35 semaines), 52 en pédiatrie médicale (terme moyen : 39 semaines). Les motifs du prélèvement virologique avaient été : une hypo-réactivité persistante (28 %), une température supérieure à 38 °C (25 %), un malaise brutal (23 %), une bradycardie (20,5 %) et un changement de teint inexpliqué (20,5 %). L’identification virale positive avait été associée principalement à une symptomatologie respiratoire (rhinite : 74 %, toux : 35 %, désaturation : 32 %, tirage : 31 %) ou digestive (diminution des prises alimentaires : 59 %, régurgitations : 38 %, ballonnement abdominal : 24 %, vomissements en jet : 17 %). Une prise en charge en soin intensif néonatal ou en réanimation pédiatrique avait concerné 23 % de la cohorte. Une oxygénothérapie avait été nécessaire chez 24 % des enfants, une ventilation non invasive chez 11 % et une intubation trachéale chez 5 %. Une antibiothérapie avait été prescrite chez 36 des enfants (41 %) et une co-infection bactérienne avait été authentifiée chez 9 (10 %). Dans le service de néonatologie, une acquisition nosocomiale avait été suspectée chez 50 % des infections E/RV.ConclusionL’atteinte respiratoire haute bénigne par E/RV est classique, les infections néonatales à E/RV semblent pourtant corrélées à une morbidité marquée. Cette fréquence d’identification permet de souligner la sous-estimation de la transmission nosocomiale et l’importance de réévaluer les mesures de prévention dans ces secteurs. Nos résultats sont en faveur de la recherche des virus respiratoires, dont E/RV, lors d’une altération clinique inexpliquée en période néonatale ; une identification virale rapide serait susceptible de raccourcir une antibiothérapie souvent préemptive.

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