Abstract
Depuis 1960, l'évolution de l'émigration permanente espagnole s'articule en deux phases. Jusqu'en 1974, elle redevient massive (100 000 émigrants par an). Elle se tourne vers l'Europe industrialisée, préférée aux nouveaux mondes, et recrute dans l'ensemble du pays, les provinces méridionales se joignant aux pôles séculaires. Les émigrants présentent alors les caractéristiques socio-démographiques classiques : jeunesse, surmasculinité, activités subalternes ou pénibles... La crise des économies industrielles a mis fin en 1974 à l'émigration vers l'Europe sans que les flux transocéaniques s'amplifient. Toutes les zones de provenance des migrants, traditionnelles ou récentes, sont affectées avec plus ou moins d'ampleur, ce qui ne saurait manquer de poser de graves problèmes d'emploi et d'équilibre de la balance des comptes dans une économie espagnole non épargnée par la crise.
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