Abstract

La découverte d’un nouveau mois à Ténos et l’identification d’un graveur à Paros conduisent à formuler de nouvelles hypothèses sur le problème des sûretés réelles en droit grec. L’examen du registre de Ténos (IG XII 5, 872) en vue de sa réédition a fait apparaître une erreur de découpage entre les actes 17 et 18 chez les éditeurs antérieurs, qui n’ont pas reconnu le nom d’un mois, Èrès[iôn], équivalent du mois délien Arèsiôn attesté depuis peu à Andros, l’île voisine. En faisant disparaître une clause obscure de ce document, cette découverte invite à réexaminer le fonctionnement d’un gage hypothécaire d’un type particulier, l’apotimèma dotal, auquel l’un des actes du registre fait allusion. Ce point acquis, on aborde ce qui fait par contraste la spécificité de la vente avec faculté de rachat (prasis épi lysei) : à Ténos comme à Athènes, elle se caractérise par un transfert de propriété immédiat au profit du créancier, au moyen d’un acte de vente complété le cas échéant par un contrat de location. Le rapprochement entre une borne récemment découverte à Paros (SEG 54, 794) et une célèbre loi sur les archives, gravée par le même lapicide, permet en dernier lieu de préciser la relation entre la prasis épi lysei et les pratiques d’archivage public à l’époque hellénistique.

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