Abstract
La mémoire est aujourd’hui instrumentalisée par l’extrême droite, y compris quand il s’agit de la mémoire de la Shoah, ce qui est nouveau et paradoxal, en même temps que par des groupes identitaires se revendiquant d’extrême gauche mais dérivant vers l’extrême droite. Au même moment, l’État défend une mémoire patrimoniale qui flirte avec le nationalisme. Parallèlement, il néglige les mémoires de l’esclavage et de la colonisation, mais aussi les mémoires ouvrières et populaires, ce qui engendre de nombreuses tensions dans la société civile. Cette situation favorise la guerre des mémoires et la montée d’identités fermées, qui menacent potentiellement la démocratie.
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