Abstract

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, s’appuyant sur une expertise construite à partir de l’entre-deux-guerres, la question du niveau de vie des travailleurs industriels s’affirmait comme une des priorités du projet de transformation de la société japonaise. Les lieux de précarité et de sous-développement extrêmes au sein de l’industrie houillère intéressaient particulièrement les sociologues. L’objectif principal de l’enquête de 1955 sur le chômage chez les mineurs n’était pas d’appréhender le niveau de vie des mineurs en vue d’une reproduction de la main-d’œuvre et de la négociation collective, mais visait plus largement à une véritable prise de conscience nationale du scandale que constituait la coexistence entre, d’une part, la population vivant en dessous du seuil de pauvreté et trop peu aidée par les mécanismes de solidarité sociale et, d’autre part, l’accès d’une partie de plus en plus grande de la population japonaise à un certain confort de vie produit par la haute croissance.

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