Abstract

Dans L’évolution pédagogique en France , Durkheim estime que l’instabilité chronique que l’enseignement secondaire connaît au début du XX e  siècle depuis plusieurs décennies traduit la difficulté à trouver le “changement d’esprit et d’orientation qui se trouve nécessaire”. Un constat étonnamment similaire peut être dressé pour l’école primaire française du début du XXI e  siècle, en proie à des réformes parfois contradictoires qui se succèdent rapidement. Cette réflexion interroge la difficulté de l’école, dans cette situation, à définir un horizon collectif permettant de se saisir de la question persistante des inégalités scolaires. L’article revient d’abord sur l’évolution générale de l’école vers une plus grande fragmentation, liée à l’accumulation de dispositifs permettant la juxtaposition d’acteurs non coordonnés et de conceptions de l’apprentissage peu discutées. Il cherche ensuite à montrer que le fait de penser l’école en termes de dispositifs amène à négliger la question des pratiques pédagogiques, particulièrement délaissées en France.

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