Abstract

L'article présente les effets de l'exploitation forestière sur la dynamique de la biomasse aérienne à partir des résultats issus de l'exploitation commerciale au sein de deux forêts : Cikel dans l'Est du Pará au Brésil et Paracou en Guyane française. L'objectif principal a été de comparer l'impact de ce type d'exploitation sur la régénération de la biomasse aérienne dans ces deux forêts dont les caractéristiques sont différentes en termes de structure et de croissance. Dans les deux sites, l'intensité de l'exploitation s'avère être un facteur essentiel déterminant de la perte de biomasse et le temps nécessaire à sa régénération. À Paracou, la régénération de la biomasse aérienne perdue lors des coupes d'abattage de 10 arbres par hectare prendra 45 ans et plus de 100 ans en cas d'exploitation à plus forte intensité (21 arbres par hectare). À la Cikel, la biomasse aérienne se régénérera au bout de 49 ans après exploitation à raison de 6 arbres par hectare et au bout de 87 ans après prélèvement de 8 arbres par hectare. Cette régénération prendra donc autant de temps sur les deux sites, mais avec un moindre nombre d'arbres exploités à la Cikel, les arbres abattus étant de plus grande taille avec une biomasse aérienne individuelle plus importante qu'à Paracou. Après le passage en coupe, l'étude a établi une corrélation directe de la dynamique de la biomasse aérienne avec la structure initiale de la forêt ainsi qu'avec les paramètres de la dynamique forestière : mortalité, croissance et recrutement. L'accumulation de biomasse aérienne par la croissance globale des peuplements après coupe s'avère être un paramètre clé pour le stockage net du carbone, toutefois la contribution du recrutement ne devient significative à Paracou qu'au bout de 10 ans après exploitation. Il s'agit donc de favoriser la croissance des arbres résiduels après la coupe, grâce aux traitements sylvicoles tels que l'éclaircie sélective ou l'élimination de lianes. Alors que les deux forêts sont géographiquement assez proches, leurs capacités de régénération ne sont pas identiques et, en raison de la différence significative de taille des arbres, la forêt guyanaise pourrait tolérer une plus forte intensité d'exploitation.

Full Text
Published version (Free)

Talk to us

Join us for a 30 min session where you can share your feedback and ask us any queries you have

Schedule a call