Abstract
L’intégration du développement durable dans les politiques urbaines a renouvelé l’intérêt porté à l’interaction entre la forme urbaine et la mobilité quotidienne. La théorie des « trois âges » de la ville constitue un cadre théorique pertinent pour interpréter cette interaction. L’objectif de l’article est de tester l’opérationalité de cette théorie à partir de la relation entre forme urbaine et choix modal pour six aires urbaines françaises au moyen de l’estimation de fonctions spline cubiques. Les résultats obtenus sont de trois ordres. D’abord, le constat d’une substitution de l’automobile aux modes « doux » (marche et transports en commun) avec l’éloignement du centre. Ensuite, celui d’un usage quasi-systématique de l’automobile dans les communes les plus éloignées du centre ; l’hypothèse de « dépendance automobile » semble adaptée pour expliquer ce phénomène, comme le montre l’analyse du lien densité-choix modal pour un échantillon réduit. Ces deux premiers ensembles de résultats valideraient la théorie des « trois âges » de la ville. Enfin, le recours au travail à domicile se révèle croissant avec la distance au centre, suggérant l’émergence d’une « Ville Immobile », quatrième âge possible de la ville.
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